La coqueluche, en pleine résurgence en France comme dans nombre d’autres pays, a causé le décès de 14 enfants depuis le début 2024, déjà plus que lors du précédent pic atteint sur toute l’année 2017, selon des données publiées ce 28 juin par Santé publique France (SPF).
En France, la circulation de la bactérie à l’origine de la coqueluche, « très importante au cours du premier semestre 2024 et qui s’intensifie ces dernières semaines », a entraîné un nombre de cas sur les six premiers mois de l’année déjà supérieur au total de l’année 2023. Cela s’est traduit, ces dernières semaines, par « des augmentations importantes » du nombre de passages aux urgences, d’hospitalisations après passage aux urgences, bien supérieures aux dernières années, et d’actes SOS médecin. Selon SPF, « l’ampleur du pic et la durée de ce cycle épidémique ne sont pas prévisibles ».
La coqueluche au laboratoire
Il est possible d’effectuer une analyse de biologie moléculaire (PCR) par prélèvement nasopharyngé, pour rechercher la bactérie responsable de la coqueluche dans les laboratoires BIOCARMES en cas de symptômes évocateurs (toux obligatoirement depuis moins de 3 semaines).
Délais de résultats : 24/48H en semaine.
Penser à la vaccination
Pour la vaccination, trois stratégies complémentaires sont recommandées :
– la vaccination obligatoire avec une primovaccination à deux injections à deux mois d’intervalle, c’est-à-dire à l’âge de 2 mois (8 semaines) et 4 mois, suivi d’un rappel à l’âge de 11 mois, et l’administration de rappels itératifs à 6 ans, 11-13 ans et jusqu’à l’âge adulte (25 ans avec possibilité de rattrapage jusqu’à 39 ans) ;
– la vaccination des femmes enceintes, recommandée dès le second trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, sachant que cette vaccination doit être effectuée à chaque grossesse ;
– en l’absence de vaccination de la mère au cours de la grossesse, la vaccination de la mère en post-partum et des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses six premiers mois de vie (stratégie dite du « cocooning »).
La vaccination est également recommandée aux personnes immunodéprimée, les professionnels de santé, les personnes travaillant en contact étroit et répété avec les nourrissons âgés de moins de 6 mois, les étudiants des filières médicales et paramédicales, les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels.